L'animal a - t - il des
droits ?
I. Pour que l'animal ait des
droits, il faut reconnaître :
- qu'il est un être de la nature et
qu'ainsi il est soumis au Droit naturel :
- Par Droit et Institution de la Nature, je
n'entends pas autre chose que les règles de la nature de
chaque individu, règles suivant lesquelles nous convcevons
chaque être comme déterminé à exister
et à se comporter d'une certaine manière. Par
exemple, les poissons sont déterminés par la Nature
à manger, les grands poisons à manger les petits ;
par suite les poissons jouissent de l'eau, et les grands mangent
les petits, en vertu d'un droit naturel souverain"
SPINOZA.
Traité théologico -
politique. XVI.
- qu'il est un être vivant et sensible qui
a droit à des égards ;
- qu'il est une créature : il est d'une
création ; il participe de la divinité.
II. L'animal n'a pas de droits
parce que :
- c'est un objet, non un sujet, ni une personne
: il ne peut pas se déterminer par lui - même. Ainsi,
il n'a pas davantage de devoirs.
- c'est une matière première : on
prélève le sang, la chair, les os, le miel, les
plumes, le duvet, la corne, la substance (la
pourpre)
- c'est une marchandise : il entre dans le
circuit économique. Il n'est pas un sujet de
droits.
III. Dans quelle mesure
l'animal a - t - il des droits ?
- ces droits sont reconnus par l'homme : ils ne
sont pas élaborés par l'animal, à des fins de
protection de l'environnement ou afin de ménager la;
sensibilité.
- ces droits sont la contre - partie des
obligations que l'homme se reconnaît envers l'animal. Ces
droits de l'animal sont des obligations humaines.
- ces droits de l'animal rentrent encore dans la
pratique d'un métier : ils ressortissent plutôt de la
déontologie que du Droit. Telles sont les obligations des
laboratoires de recherche, des transporteurs.
Sommaire.
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